17 septembre 2024
Le cholestérol, qu'est-ce que c'est?
Le cholestérol, qu'est-ce que c'est?
Le cholestérol est un corps gras dont vous ne pouvez pas vous passer : vous en avez besoin pour construire des cellules, fabriquer des hormones et de la vitamine D. Sans cholestérol, votre corps ne pourrait ni croître ni se réparer. L’organisme le fabrique (70 %) et le puise aussi dans l’alimentation (30 %). Il est donc vital. Mais alors… pourquoi parler de «bon» et de «mauvais» cholestérol?
Sans cholestérol, votre corps ne pourrait ni croître ni se réparer.
Le «mauvais» cholestérol
Les LDL (lipoprotéines de basse densité) sont le «mauvais» cholestérol. Les «camions » de LDL transportent des matériaux de construction vers toutes les parties du corps, mais s’ils sont trop nombreux, les rues – vos vaisseaux sanguins – se bouchent. Les débris (que l’on appelle «plaque») s'accumulent sur les parois des vaisseaux sanguins, les rétrécissent (ce processus inflammatoire est appelé l’artériosclérose) et peuvent entraîner des embouteillages (caillots sanguins) ou même des accidents (vasculaires cérébraux ou des crises cardiaques).
Le « bon » cholestérol
A l’inverse, les HDL (lipoprotéines de haute densité) sont en quelque sorte votre « bon » cholestérol, c’est-dire des camions qui ramassent les matériaux de construction en excès dans vos vaisseaux et les transportent au foie afin qu'ils y soient éliminés.
L’équilibre avant tout
Tout est une question d’équilibre! Il faut suffisamment de camions pour faire fonctionner la ville, mais pas trop pour éviter les embouteillages et les accidents. Votre foie peut être comparé à la centrale électrique qui produit et régule le cholestérol. Mais parfois, le système déraille.
«Mon cholestérol est trop élevé»
Combien de fois avez-vous entendu – ou vous-même prononcé, non sans inquiétude – cette fameuse phrase. Il arrive en effet que le taux de cholestérol soit trop élevé, avec à la clé un risque accru de développer une maladie cardiovasculaire. Pour atteindre et maintenir un bon équilibre, il ne suffit pas de réduire le cholestérol LDL. Il faut aussi augmenter le « bon » cholestérol HDL. Concrètement, on considère que le taux de cholestérol est trop élevé (hypercholestérolémie) lorsque le taux total est supérieur à 2 g/l et que la valeur du LDL est supérieure à 1,3 g/l.
Les causes de l’hypercholestérolémie sont multiples : l’excès de graisses saturées dans l’alimentation, l’obésité, le manque d'exercice, le diabète, une glande thyroïde sous-active et une prédisposition héréditaire jouent également un rôle.
Comment savoir si vous avez trop de cholestérol ?
La seule façon de le savoir est de faire une prise de sang. En effet, de nombreuses années peuvent s’écouler avant que vous ne ressentiez d’éventuels symptômes dus au rétrécissement des vaisseaux. Le test sanguin mesurera plusieurs valeurs : les cholestérols (LDL et HDL) et certaines particules de graisse (triglycérides). Le médecin examinera généralement principalement le taux de LDL ou « mauvais » cholestérol.
Quand vérifier son taux de cholestérol ?
Les recommandations de Sciensano sont claires : il est conseillé de vérifier son taux de cholestérol dans le cadre d’un contrôle cardiovasculaire global à partir de 40 ans, ou plus tôt en cas d’antécédents familiaux d’hypercholestérolémie, de maladie cardiovasculaire existante ou de risque élevé d’en développer (pour cause de diabète, pression artérielle élevée, surpoids ou tabagisme).
Quand les médicaments sont-ils recommandés pour réduire le taux de cholestérol?
Il semble logique de penser qu’un taux de cholestérol élevé implique automatiquement un traitement médicamenteux. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Avant de se prononcer, les médecins examinent la situation dans son ensemble et évaluent donc le risque de maladie cardiovasculaire. Ce profil de risque est déterminé par le taux de cholestérol, mais aussi par divers facteurs tels que l'âge, le genre, l'obésité, les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, le tabagisme, la tension artérielle, le diabète…
Si votre taux de cholestérol est élevé, votre médecin peut d'abord essayer de réduire votre risque cardiovasculaire sans médicament : en mangeant plus sainement, en faisant plus d'exercice, en abaissant la tension artérielle. Pour ce faire, la réduction du stress, l'exercice régulier, un sommeil adéquat, une alimentation saine et l'arrêt du tabac sont préconisés. En effet, vivre plus sainement aide à réduire le cholestérol. Mais il se peut que ce ne soit pas suffisant, et un traitement médicamenteux peut dès lors s’avérer nécessaire. Votre médecin vous prescrira alors un médicament hypolipémiant ou hypocholestérolémiant. Les statines sont généralement le premier choix. Leur action limite la production de cholestérol par le foie et réduit le taux de graisse dans le sang. Mais leur prise peut également engendrer des effets indésirables désagréables. 7% des patients utilisant à long terme des statines souffrent sérieusement de douleurs musculaires et 25% des patients dans une moindre mesure. Ce qui est bon pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Le médecin évaluera donc avec vous ce qu’il y a lieu de faire. Surtout, n'oubliez pas qu'un mode de vie sain est extrêmement important, même si vous prenez des médicaments!
Conseils pour manger plus sainement
Nous vous le disions, vos choix alimentaires impactent votre taux de cholestérol. Par conséquent, essayez autant que possible d'éviter les graisses saturées et de les remplacer par des graisses insaturées. Les graisses saturées se trouvent principalement dans les produits d'origine animale tels que les produits laitiers entiers et la viande rouge, mais aussi dans l'huile de noix de coco et de palme. Préférez donc l'huile d'olive au beurre, par exemple. Les gras trans augmentent également votre LDL («mauvais» cholestérol) et abaissent votre HDL («bon» cholestérol). Il s’agit là des snacks transformés, des pâtisseries, de la restauration rapide... Les sodas, les biscuits et les bonbons ne sont pas non plus innocents car ils contiennent beaucoup de sucres ajoutés qui augmentent les triclycérides (un autre type de graisse) dans le sang.
Vos alliés sont :
- les graisses insaturées : elles réduisent le cholestérol LDL. Vous les trouvez dans l'huile d'olive, les noix, l'avocat et les poissons gras.
- les fibres : elles lient le cholestérol dans les intestins afin d’empêcher leur absorption par le sang. Les grains entiers, les légumes, les fruits et les légumineuses regorgent de fibres.
- les acides gras oméga-3 : ils réduisent non seulement les triglycérides, mais ils augmentent également votre cholestérol HDL. Les graines de lin et de chia, mais aussi les poissons gras contiennent beaucoup de ces acides gras.
- les stérols des plantes : ils vous permettent d'absorber moins de cholestérol. Choisissez donc des huiles végétales et des margarines contenant des stérols végétaux, spécialement développés pour réduire le cholestérol.
Que penser de la levure de riz rouge comme traitement alternatif pour réduire son cholestérol?
Cela fait des années que la levure de riz rouge est recommandée –à tort– dans la presse généraliste pour réduire le taux de cholestérol. La substance active de ce complément alimentaire est similaire à celle des statines, ce qui signifie qu’il expose ses consommateurs à des effets indésirables (parfois graves) semblables à ceux observés avec les statines. Les risques d’interactions (avec le jus de pamplemousse, par exemple) sont également bien réels.
En outre pour que la levure de riz rouge ait un effet bénéfique sur le cholestérol, il a été prouvé que la dose quotidienne ingérée devrait être de 10 mg. Or, les compléments de levure de riz rouge disponibles sur le marché de l’Union européenne ne peuvent contenir que 3 mg (dose quotidienne) de monacoline K (la substance active du complément). Ils ne conviennent donc pas en tant qu’alternative aux médicaments réducteurs de cholestérol, et ils peuvent même s’avérer dangereux si vous les prenez de votre propre initiative. De plus, les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge ne sont pas remboursés par l’assurance maladie et peuvent donc s’avérer plus chers que les médicaments réducteurs de cholestérol.
Vous souhaitez tester vos connaissances sur le cholestérol ? Décelez le vrai du faux parmi 10 affirmations.
Le cholestérol est un corps gras dont vous ne pouvez pas vous passer : vous en avez besoin pour construire des cellules, fabriquer des hormones et de la vitamine D. Sans cholestérol, votre corps ne pourrait ni croître ni se réparer. L’organisme le fabrique (70 %) et le puise aussi dans l’alimentation (30 %). Il est donc vital. Mais alors… pourquoi parler de «bon» et de «mauvais» cholestérol?
Sans cholestérol, votre corps ne pourrait ni croître ni se réparer.
Le «mauvais» cholestérol
Les LDL (lipoprotéines de basse densité) sont le «mauvais» cholestérol. Les «camions » de LDL transportent des matériaux de construction vers toutes les parties du corps, mais s’ils sont trop nombreux, les rues – vos vaisseaux sanguins – se bouchent. Les débris (que l’on appelle «plaque») s'accumulent sur les parois des vaisseaux sanguins, les rétrécissent (ce processus inflammatoire est appelé l’artériosclérose) et peuvent entraîner des embouteillages (caillots sanguins) ou même des accidents (vasculaires cérébraux ou des crises cardiaques).
Le « bon » cholestérol
A l’inverse, les HDL (lipoprotéines de haute densité) sont en quelque sorte votre « bon » cholestérol, c’est-dire des camions qui ramassent les matériaux de construction en excès dans vos vaisseaux et les transportent au foie afin qu'ils y soient éliminés.
L’équilibre avant tout
Tout est une question d’équilibre! Il faut suffisamment de camions pour faire fonctionner la ville, mais pas trop pour éviter les embouteillages et les accidents. Votre foie peut être comparé à la centrale électrique qui produit et régule le cholestérol. Mais parfois, le système déraille.
«Mon cholestérol est trop élevé»
Combien de fois avez-vous entendu – ou vous-même prononcé, non sans inquiétude – cette fameuse phrase. Il arrive en effet que le taux de cholestérol soit trop élevé, avec à la clé un risque accru de développer une maladie cardiovasculaire. Pour atteindre et maintenir un bon équilibre, il ne suffit pas de réduire le cholestérol LDL. Il faut aussi augmenter le « bon » cholestérol HDL. Concrètement, on considère que le taux de cholestérol est trop élevé (hypercholestérolémie) lorsque le taux total est supérieur à 2 g/l et que la valeur du LDL est supérieure à 1,3 g/l.
Les causes de l’hypercholestérolémie sont multiples : l’excès de graisses saturées dans l’alimentation, l’obésité, le manque d'exercice, le diabète, une glande thyroïde sous-active et une prédisposition héréditaire jouent également un rôle.
Comment savoir si vous avez trop de cholestérol ?
La seule façon de le savoir est de faire une prise de sang. En effet, de nombreuses années peuvent s’écouler avant que vous ne ressentiez d’éventuels symptômes dus au rétrécissement des vaisseaux. Le test sanguin mesurera plusieurs valeurs : les cholestérols (LDL et HDL) et certaines particules de graisse (triglycérides). Le médecin examinera généralement principalement le taux de LDL ou « mauvais » cholestérol.
Quand vérifier son taux de cholestérol ?
Les recommandations de Sciensano sont claires : il est conseillé de vérifier son taux de cholestérol dans le cadre d’un contrôle cardiovasculaire global à partir de 40 ans, ou plus tôt en cas d’antécédents familiaux d’hypercholestérolémie, de maladie cardiovasculaire existante ou de risque élevé d’en développer (pour cause de diabète, pression artérielle élevée, surpoids ou tabagisme).
Quand les médicaments sont-ils recommandés pour réduire le taux de cholestérol?
Il semble logique de penser qu’un taux de cholestérol élevé implique automatiquement un traitement médicamenteux. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Avant de se prononcer, les médecins examinent la situation dans son ensemble et évaluent donc le risque de maladie cardiovasculaire. Ce profil de risque est déterminé par le taux de cholestérol, mais aussi par divers facteurs tels que l'âge, le genre, l'obésité, les antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, le tabagisme, la tension artérielle, le diabète…
Si votre taux de cholestérol est élevé, votre médecin peut d'abord essayer de réduire votre risque cardiovasculaire sans médicament : en mangeant plus sainement, en faisant plus d'exercice, en abaissant la tension artérielle. Pour ce faire, la réduction du stress, l'exercice régulier, un sommeil adéquat, une alimentation saine et l'arrêt du tabac sont préconisés. En effet, vivre plus sainement aide à réduire le cholestérol. Mais il se peut que ce ne soit pas suffisant, et un traitement médicamenteux peut dès lors s’avérer nécessaire. Votre médecin vous prescrira alors un médicament hypolipémiant ou hypocholestérolémiant. Les statines sont généralement le premier choix. Leur action limite la production de cholestérol par le foie et réduit le taux de graisse dans le sang. Mais leur prise peut également engendrer des effets indésirables désagréables. 7% des patients utilisant à long terme des statines souffrent sérieusement de douleurs musculaires et 25% des patients dans une moindre mesure. Ce qui est bon pour l’un ne le sera pas forcément pour l’autre. Le médecin évaluera donc avec vous ce qu’il y a lieu de faire. Surtout, n'oubliez pas qu'un mode de vie sain est extrêmement important, même si vous prenez des médicaments!
Conseils pour manger plus sainement
Nous vous le disions, vos choix alimentaires impactent votre taux de cholestérol. Par conséquent, essayez autant que possible d'éviter les graisses saturées et de les remplacer par des graisses insaturées. Les graisses saturées se trouvent principalement dans les produits d'origine animale tels que les produits laitiers entiers et la viande rouge, mais aussi dans l'huile de noix de coco et de palme. Préférez donc l'huile d'olive au beurre, par exemple. Les gras trans augmentent également votre LDL («mauvais» cholestérol) et abaissent votre HDL («bon» cholestérol). Il s’agit là des snacks transformés, des pâtisseries, de la restauration rapide... Les sodas, les biscuits et les bonbons ne sont pas non plus innocents car ils contiennent beaucoup de sucres ajoutés qui augmentent les triclycérides (un autre type de graisse) dans le sang.
Vos alliés sont :
- les graisses insaturées : elles réduisent le cholestérol LDL. Vous les trouvez dans l'huile d'olive, les noix, l'avocat et les poissons gras.
- les fibres : elles lient le cholestérol dans les intestins afin d’empêcher leur absorption par le sang. Les grains entiers, les légumes, les fruits et les légumineuses regorgent de fibres.
- les acides gras oméga-3 : ils réduisent non seulement les triglycérides, mais ils augmentent également votre cholestérol HDL. Les graines de lin et de chia, mais aussi les poissons gras contiennent beaucoup de ces acides gras.
- les stérols des plantes : ils vous permettent d'absorber moins de cholestérol. Choisissez donc des huiles végétales et des margarines contenant des stérols végétaux, spécialement développés pour réduire le cholestérol.
Que penser de la levure de riz rouge comme traitement alternatif pour réduire son cholestérol?
Cela fait des années que la levure de riz rouge est recommandée –à tort– dans la presse généraliste pour réduire le taux de cholestérol. La substance active de ce complément alimentaire est similaire à celle des statines, ce qui signifie qu’il expose ses consommateurs à des effets indésirables (parfois graves) semblables à ceux observés avec les statines. Les risques d’interactions (avec le jus de pamplemousse, par exemple) sont également bien réels.
En outre pour que la levure de riz rouge ait un effet bénéfique sur le cholestérol, il a été prouvé que la dose quotidienne ingérée devrait être de 10 mg. Or, les compléments de levure de riz rouge disponibles sur le marché de l’Union européenne ne peuvent contenir que 3 mg (dose quotidienne) de monacoline K (la substance active du complément). Ils ne conviennent donc pas en tant qu’alternative aux médicaments réducteurs de cholestérol, et ils peuvent même s’avérer dangereux si vous les prenez de votre propre initiative. De plus, les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge ne sont pas remboursés par l’assurance maladie et peuvent donc s’avérer plus chers que les médicaments réducteurs de cholestérol.
Vous souhaitez tester vos connaissances sur le cholestérol ? Décelez le vrai du faux parmi 10 affirmations.
Dernière mise à jour le 27/09/2024
© APB 2024 Editeur Responsable: Nicolas Echement
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